La prostitution des jeunes LGBTQ+ : entre précarité et abandon
- william ausseresses
- 27 mars
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 avr.
La prostitution des jeunes LGBTQ+ est une réalité tragique et trop souvent ignorée.
Derrière cette situation se cachent le rejet familial, l’exclusion sociale, la précarité économique et un système qui tourne le dos à ces jeunes au moment où ils ont le plus besoin d’aide.
Un cercle vicieux de précarité
De nombreux jeunes LGBTQ+ se retrouvent à la rue après avoir été rejetés par leur famille en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Les structures d'accueil manquent de moyens et les associations comme Le Refuge ou Acceptess-T, qui tentent de les aider, doivent pallier l'inaction des pouvoirs publics. Sans domicile, sans revenu, sans accès à une éducation stable, ces jeunes se retrouvent dans une précarité extrême qui les pousse vers la prostitution comme unique moyen de survie.
Une violence quotidienne
Les jeunes LGBTQ+ qui se prostituent sont exposés à des violences inouïes : agressions physiques, viols, exploitation par des réseaux criminels, harcèlement policier, et une stigmatisation qui les enferme encore plus dans ce cercle infernal. Les femmes trans, en particulier, sont parmi les plus vulnérables : elles sont souvent victimes de violences transphobes de la part de leurs clients et, paradoxalement, se heurtent aussi à une société qui leur refuse des opportunités d’emploi dignes.
L’État complice par son inaction
L’absence de réelles politiques publiques pour lutter contre ce fléau est une honte nationale. On ferme les yeux, on laisse ces jeunes survivre dans des conditions indignes, on criminalise le travail du sexe au lieu d’offrir des alternatives viables. Où sont les programmes d’accompagnement pour les jeunes LGBTQ+ précaires ? Où sont les hébergements d’urgence adaptés ? Où sont les formations et l'accès à un travail digne ? La réponse est simple : nulle part.
Que faire pour aider ?
Les solutions existent, mais elles demandent une vraie volonté politique :
Un accès renforcé au logement et à l’hébergement d’urgence pour les jeunes LGBTQ+ expulsés de chez eux.
Des dispositifs d’aide financière pour éviter que la survie ne passe par la prostitution.
Des campagnes de sensibilisation pour briser le silence autour de cette problématique.
Un soutien massif aux associations qui, seules, tentent d’apporter des solutions concrètes.
Ne restons pas complices
Fermer les yeux sur cette situation, c’est être complice du système qui broie ces jeunes. Il est temps d’agir, de dénoncer, de mettre la pression sur nos dirigeants.
À tous ceux qui choisissent d’ignorer cette réalité : combien d’autres vies brisées faudra-t-il avant que vous réagissiez ?
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