Oxyd Venom — Partie I : Le Venin Qui Parle Plus Fort Que Les Gens
- william ausseresses
- 2 déc.
- 2 min de lecture

Il y a des mots qui ne tuent pas, mais qui corrodent.
Pas besoin d’un poing, pas besoin d’un couteau : une simple phrase suffit.
Un “t’es pas normal”.
Un “fais pas ça ici”.
Un “c’est contre-nature”.
L’oxydation commence là.
Invisible.
Silencieuse.
Comme un métal qu’on pensait solide et qu’on découvre rongé, piqué, tâché par les crachats du monde.
Oxyd, c’est ça :Les marques que laisse la haine quand elle goutte lentement, jour après jour, sur nos épaules.
Mais le pire, ce n’est pas l’oxydation.
Non.
Le pire, c’est le venom.
Le venin n’a pas besoin d’être crié.
Il se glisse dans des sourires gênés, dans des regards qui évaluent, jugent, condamnent sans un mot.
Le venin, c’est un rire étouffé quand tu passes en skate, un “ils” mal placé quand tu dis “je suis une femme”, un commentaire en coin quand tu mets un sweat Transboard.
Le venin coule. Et les gens qui le laissent couler pensent souvent qu’ils n’y sont pour rien.“ Je donne mon opinion.”
“Faut pas être susceptible.”
“C’est juste de l’humour.”
Non.
C’est du Venom.
Injecté.
Et ils ne réalisent même pas qu’il tue.
OxydVenom, c’est l’endroit où on retourne la seringue.
Où on prend le poison qu’ils nous balancent, et on le transforme en un truc plus puissant qu’eux :une vérité qui dérange.
Une vérité qui grince.
Une vérité qui fait saigner — mais cette fois, pas nous.
Ce blog n’est pas un cimetière.
C’est un laboratoire.
On y dissèque la haine.
On la met à plat.
On l’analyse comme un mauvais produit chimique, un résidu toxique d’un monde trop vieux, trop lâche, trop incapable d’accepter que les autres existent autrement que dans son moule.
OxydVenom, c’est là où la communauté LGBTQ+ en skate refuse d’être ravalée au silence.
C’est là où les skateurs trans, les riders queer, les amoureux du bitume et de la liberté déposent leur colère, leur vécu, leur dignité.
Pas en victime.
Pas en excuse.
En témoins.
En survivant·e·s.
En reines ou roi du goudron, couronnées par les coups qu’elles n’ont pas laissés entrer.
On n’écrase personne ici.
On expose.
On éclaire.
On dit ce que les autres n’ont pas le courage d’entendre.
Et si ça dérange ?Tant mieux.
Le venin, c’est eux qui l’ont fabriqué.
Nous, on ne fait que leur tendre un miroir… et regarder ce qu’il reflète.







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