L’acte après la vision
- william ausseresses
- 5 oct.
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 oct.
Il y a ce moment suspendu, celui où tout semble s’éteindre.
Où le monde devient trop petit pour contenir la douleur.
Où le regard se vide, non pas parce qu’il ne voit plus, mais parce qu’il a trop vu.
On croit que ce n’est qu’un passage, une brume qui finira par se lever.
Mais parfois, la brume s’épaissit, et les voix autour se font lointaines.
Alors, certains regardent droit dans l’abîme… et l’abîme leur répond.
Ce qu’on appelle l’acte après la vision, c’est ce point de non-retour que personne ne devrait atteindre.
C’est la frontière invisible entre la détresse et le silence, entre l’appel à l’aide et le vide.
C’est ce moment où le monde aurait dû tendre la main — mais ne l’a pas fait.
Pourtant, rien n’est jamais figé. Une parole, un regard, une présence peuvent suffire à détourner le cours de la nuit.
Car même quand tout semble perdu, il reste cette étincelle, minuscule mais réelle : celle de la vie, têtue, qui refuse de s’éteindre.
Alors, à celles et ceux qui voient, qui entendent, qui ressentent — parlez.
Et à celles et ceux qui vacillent — tenez.
Parce qu’il existe toujours une lumière après la vision.
Et parfois, c’est juste une main tendue qui la rallume.







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