Biums m’a sauvé la vie
- william ausseresses
- 14 oct.
- 3 min de lecture
Un cri du cœur, une renaissance, un combat.
Avant Biums, je vivais dans le noir. J’étais mal, détruit à l’intérieur. Ce qui me faisait le plus de mal, c’était de ne pas être moi, de ne pas avoir encore terminé ma transition. Je vivais dans un corps qui n’était pas le mien. Et puis, il y avait ce passé, ce poids que je traînais et qui revenait sans cesse. C’était destructeur, comme une boucle qu’on ne parvient jamais à casser.
Le déclic, je l’ai eu quand je ne trouvais plus de travail. Je devais recréer quelque chose, mais cette fois-ci, quelque chose qui me ressemble vraiment. J’avais déjà eu un site avant, Gothium City, mais c’était encore un refuge dans le sombre, un reflet de ma douleur. Aujourd’hui, je comprends que je m’en servais pour me détruire davantage, pour faire exister ce mal au lieu de le transformer.
Le cri du cœur
C’est de ce chaos qu’est née Biums.
D’un rêve, d’une échappatoire, d’une revanche. Et surtout, d’un cri du cœur.
J’avais besoin de m’exprimer comme je le sens à l’intérieur : à travers le skate, la fringue, les mots.
Biums, c’est mon terrain d’expression, mon manifeste. J’ai travaillé longtemps dans diverse entreprises, j’y ai entendu des propos homophobes à répétition, et je ne pouvais plus me taire.
Alors j’ai décidé d’en parler, de le transformer en force, en création.
Biums, c’est ce pont entre le silence imposé et la parole libérée.
Ma première intention, en créant cette marque, c’était de créer un espace libre.
Un espace où je pouvais affirmer mon style, mes vérités, et défendre celles et ceux qu’on fait taire : les personnes trans, queer, différentes. C’était aussi une manière de dire : “Je suis là. J’existe. Et je ne me cacherai plus.”
Une guérison en marche
Aujourd’hui, quand je vois Biums évoluer, j’éprouve de la fierté. Je peux enfin m’exprimer.
Je peux poser mes démons sur un sweat, sur un t-shirt, sur une image.
Et ça, c’est beau. Et puis, j’ai la chance d’être accompagnée par une voix qui comprend ce que je veux dire, ce que je ressens.
Ensemble, on donne des mots à mes idées, de la chair à mes émotions.
Biums ne m’a pas apaisée — pas encore. Mais il m’aide à affronter.
Mes démons reviennent souvent, parfois violemment.
Et dans ces moments-là, j’ai peur du silence, pas pour moi, mais pour mes enfants.
C’est aussi pour eux que je veux me battre, et leur montrer qu’on peut toujours se relever.
La création, le design, les textes, l’engagement… tout ça m’a d’abord guérie, puis transformée.
Comme une chenille qui devient papillon, lentement. J’espère qu’un jour, Biums me permettra de voler, et qu’ensemble, on volera haut — moi, et celles et ceux qui croient encore en la lumière.
De l’ombre à la lumière
Ma véritable identité, elle vient du noir, du sombre.
Mais Biums m’amène peu à peu vers la lumière.
C’est une mue, une traversée.
Grâce à cette marque, je me construis en tant que personne, et en tant que patron libre.
À celles et ceux qui traversent les mêmes douleurs, je dirais ceci :On a tous une clé dans la poche.
Il faut juste la trouver.
Et une fois qu’on la tient, il suffit de la glisser dans la bonne serrure.
Derrière cette porte, il y a la lumière.
Et même si elle fait peur au début, elle finit toujours par réchauffer.
Conclusion
Si je devais résumer Biums en une phrase, ce serait celle-ci :
“Biums est le remède à toutes les souffrances qu’on peut subir.Par le vêtement, on peut s’exprimer, se soigner, et retrouver de la force.”
Merci à celles et ceux qui croient
Si je devais résumer Biums en une phrase, ce serait celle-ci :
“Biums est le remède à toutes les souffrances qu’on peut subir.Par le vêtement, on peut s’exprimer, se soigner, et retrouver de la force.”
Mais Biums, c’est aussi vous.
Celles et ceux qui visitent, qui lisent, qui partagent, qui portent un jour une pièce de cette histoire.
Chaque regard posé sur Biums, chaque mot échangé, chaque commande, même la plus petite, donne vie à un rêve né dans la douleur et transformé en lumière.
Alors merci.
Merci d’exister, merci d’y croire, merci de donner un sens à tout ça.
Parce que sans vous, Biums ne serait qu’un cri dans le vide.
Grâce à vous, c’est devenu une voix.







.png)
Commentaires